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Découvrir la Communication Non Violente

Découverte de la Communication Non Violente

« Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs… »

Cette simple phrase, titre du livre de Marshall ROSENBERG, évoque une réalité importante :

la façon dont nous avons de communiquer avec nos proches peut soit nous rapprocher, soit nous éloigner d’eux.

Ce docteur en psychologie clinique fut frappé par le rôle déterminant du langage dans la façon que pouvait avoir les êtres humains de se violenter les uns les autres.

Il décida alors de créer un mode de communication non violent qui nous reconnecterait avec notre bienveillance naturelle et qui favorisait au contraire notre capacité à nous relier à nous-même et aux autres d’une manière satisfaisante.

La Communication Non Violente en pratique

Pratiquer la communication non violente demande à mon sens deux temps :

Premier temps : Le temps de l’introspection

Second temps : Le temps de l’échange avec deux étapes : celle de l’expression, celle de l’accueil de la parole de l’autre et de l’empathie

TEMPS 1 : L’INTROSPECTION EN COMMUNICATION NON VIOLENTE

Nous commençons donc par observer ce qui se passe en nous :

ETAPE 1 : DECLENCHEUR

Je repère le comportement concret (ou l’évènement) auquel je réagis et qui m’affecte.

Je cherche à décrire la situation avec précision en mettant de côté les jugements qui me viennent à ce sujet.

Exemple d’évènement concret : « Quand mon ou conjoint.e parle plus fort que d’habitude, qu’il ou elle fait des mouvements brusques, qu’il ou elle me dit « J’en ai marre de toi ! » et qu’il ou elle part en claquant la porte. »

Contre-exemple : « Quand mon ou ma conjoint.e pique sa crise »

ETAPE 2 : EMOTIONS

J’identifie la ou les émotions/sentiments qui sont déclenchées par ce comportement ou cet évènement.

Exemple d’émotion : « Je me sens abasourdi.e et inquiet.e. Parfois je ressens même franchement de la peur. Je sens que je suis physiquement contractée. Je me sens en colère aussi et un peu attristée. Découragée parfois. »

Contre-exemple d’émotions : « J’ai le sentiment de vivre avec un mur » « J’ai le sentiment de ne rien faire comme il faut. »

ETAPE 3 : BESOINS

Je cerne les désirs, les besoins ou les valeurs qui ont éveillé ce sentiment.

Exemple de besoins : « J’ai besoin de me sentir en sécurité et respectée. La confiance et la liberté sont deux valeurs essentielles à mes yeux dans la vie de couple. »

Contre-exemple : « J’ai besoin que tu sois plus genti.lle avec moi.»

ETAPE 4 : ACTIONS / DEMANDES

Je me demande quelle action je pourrais poser afin de prendre en compte le ou les besoins que j’ai identifié ou quelle demande je pourrais faire à la personne concernée.

Exemple d’action : Créer un signal commun avec mon conjoint de type « Temps mort » qui nous permettrait de se transmettre l’un à l’autre que le ton monte trop pour nous et que nous avons besoin d’un temps seul pour nous calmer avant de revenir en relation.

Contre-exemple d’action : Lui demander d’arrêter de me crier dessus.

Communication bienveillante

TEMPS 2 : L’ECHANGE EN COMMUNICATION NON VIOLENTE

ETAPE 1 : L'EXPRESSION SINCERE

Au-delà des éléments pratiques qui ont guidé notre observation de nous-même, c’est aussi l’état d’esprit dans lequel on se trouve qui va être déterminant pour que la communication soit satisfaisante.

En effet, l’expression sincère et claire est une des clefs les plus fondamentales. Nous pouvons nous exprimer en partageant nos observations :

Exemple d’expression : « Quand tu élèves la voix lors de nos disputes, j’ai peur parce que je me dis que quelqu’un pourrait être blessé et j’ai besoin d’être rassuré.e que nous sommes tous en sécurité même lorsque nous ne sommes pas d’accord. J’aimerai bien qu’on définisse ensemble un signal de type « Temps mort » que l’on utiliserait l’un ou l’autre lorsqu’on sent que le ton monte. Ce signal signifierait : « Allons nous calmer chacun de notre côté, dans des pièces différentes par exemple et on en rediscutera ce soir au calme. Qu’en penses-tu ? »

ETAPE 2 : RECEVOIR LA REPONSE AVEC EMPATHIE

Une fois qu’on s’est exprimé, l’autre va vraisemblablement nous répondre. Et c’est là une étape primordiale pour la communication continue d’être « non violente ».

La seconde clef de la CNV est le regard porté sur l’autre empreint de respect et d’empathie.

Comme dans la phase d’introspection, quelque soit ce que l’autre exprime, nous allons prêter attention :

  • A ce qu’il observe
  • A ce qu’il ressent
  • A ce dont il a besoin
  • A ce qu’il demande

Une fois que l’autre s’est exprimer, nous pouvons choisir de paraphraser ses paroles en disant ce que nous avons compris. Il est important de lui donner l’occasion de s’exprimer pleinement avant de rechercher ensemble des solutions ou à savoir s’il va pouvoir satisfaire notre demande.

Attention : Nous avons besoin de faire nous-mêmes le « plein » d’empathie avant de pouvoir en donner à l’autre.

Pour aller plus loin dans la connaissance et l'application de la Communication Non Violente :

MARSHALL B. ROSENBERG, Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs). Introduction à la Communication NonViolente, Paris, LA découverte et Syros, 1999.

LEU LUCY, Manuel de Communication NonViolente – Exercices individuels et collectifs, Paris, Editions La Découverte, 2005.

Accueil – Association pour la Communication NonViolente France (cnvfrance.fr)

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